Platier,
10 juillet.
Nombre
d’observateurs de la vie politique européenne critiquent les accords conclus au
début de chaque mandature parlementaire entre les deux principaux groupes
politiques, à savoir celui du parti populaire européen (centre droit) et celui
des socialistes et démocrates (centre gauche). Ces accords permettent à ces
deux groupes d’exercer tour à tour la présidence de l’assemblée durant les cinq
ans de mandat. Ils permettent aussi d’organiser les travaux parlementaires dans
un esprit de compromis plutôt que d’affrontement et de faciliter la réunion
d’une majorité susceptible de mettre en œuvre le programme de la nouvelle
Commission. Parfaitement justifié dans le passé, car l’UE ne saurait être
gouvernée toute à gauche ou toute à droite sans risques de tensions
dangereuses, ce compromis s’impose dans une assemblée où siègent désormais une
fraction de parlementaires europhobes dont le seul objectif est de détruire
l’Union de l’intérieur. On objectera que ce système laisse peu de chances aux
changements majeurs d’orientation. En effet, mais il n’interdit pas des
inflexions correspondant à l’évolution du poids relatif des principaux groupes.
Ainsi, l’aspiration à une politique plus favorable à la croissance se trouve
aujourd’hui renforcée par le nouvel équilibre entre les deux principaux groupes
un peu plus favorable aux socialistes.
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