02 juin 2013

Une voie de rapprochement

Paris, 2 juin. En proposant la mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro doté d’un président à temps complet, le président de la République a sans doute voulu répondre à ceux qui lui reprochaient une absence d’initiative dans un domaine qui divise sa majorité. Ce faisant, il s’expose à la question suivante : la France accepterait-elle mieux les décisions d’un gouvernement économique qu’elle n’accepte les simples recommandations de la Commission ? Avec une Allemagne qui se déclare en faveur d’un président européen élu par le Parlement et, à terme, au suffrage universel, tout en se refusant à tout fédéralisme budgétaire, l’écart des positions demeure considérable. Une voie de rapprochement pourrait consister à établir un lien fort entre la Commission et cette nouvelle présidence, en la confiant au commissaire responsable des affaires monétaires. La zone euro disposerait enfin de ce ministre des Finances réclamé en son temps par Jean-Claude Trichet. Ainsi serait préservé le rôle de défenseur de l’intérêt commun qui est celui de la Commission. Ainsi un lien serait maintenu entre la petite Europe de l’euro et la plus grande Europe. L’articulation entre ces deux espaces n’a pas fini de dominer le débat sur l’avenir de la construction européenne.

1 commentaire:

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