13 juillet 2012

Le spectre d'une Europe sans les Britanniques (lettre au Monde)

Platier, 13 juillet. En première page du Monde daté du 13 juillet, la chronique d’Alain Frachon exposant la stratégie de Cameron – le marché unique et rien de plus – est annoncée sous le titre « le spectre d’une Europe sans les Britanniques ». Nombre de vos lecteurs se demanderont pourquoi qualifier de spectre une évolution dont il convient de se réjouir. Jusqu’à une date récente, Londres s’opposait à tout progrès de l’intégration européenne et multipliait les exigences de dérogations, tout en prétendant demeurer un partenaire central de l’UE. Ne vaut-il pas mieux voir les Britanniques admettre qu’une « union de plus en plus étroite » ne le intéresse pas, dès lors qu’ils ne s’opposent pas aux progrès de l’intégration au sein de la zone euro et même les encouragent ? C’est à bon droit que François Hollande a parlé à Londres d’Europe à plusieurs vitesses. Encore faudrait-il qu’il s’entende avec Angela Merkel pour tracer les contours de ce que devrait être une Europe de la première vitesse où discipline et solidarité seraient assurées par la mise en commun des souverainetés.

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