09 novembre 2011

Deux enseignements de la crise

Paris 9 novembre. La prise de pouvoir du couple germano-français au détriment des processus institutionnels communautaires peut paraître plus efficace. Elle n’est en fait qu’un palliatif à l’absence d’autorité exécutive européenne légitimée par les peuples. C’est cette absence qui est à l’origine de la méfiance persistante des marchés. La mise en commun des monnaies ne sera définitive que le jour où elle s’appuiera sur un minimum de structures fédérales : un budget alimenté par des impôts fédéraux dont la taxe sur les transactions financières, une agence émettant des emprunts au nom de l’Europe en vue de stimuler la croissance et l’emploi. Tant que ces progrès n’auront pas été accomplis, une lourde menace continuera de peser sur l’acquis européen.
Autre fausse solution très en vogue ces jours : un nouveau traité entre les seuls membres de la zone euro en vue d’instituer une gouvernance européenne de ladite zone. Cela équivaudrait à jeter dans les bras des eurosceptiques britanniques les pays qui, comme la Pologne, n’appartiennent pas à la zone euro mais souhaitent la rejoindre et donc participer à sa gestion. Un nouveau traité est nécessaire mais il devra être négocié et signé entre les 27 quitte à autoriser des dérogations en distinguant le cas des pays qui souhaitent participer à l’union monétaire et ceux qui ne le souhaitent pas et prennent le risque de la marginalisation.

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