08 octobre 2011

De l'union monétaire à l'union politique

Paris, 8 octobre. Les créateurs de la monnaie unique pensaient qu’elle conduirait à l’union politique. Leur espoir a des chances de se réaliser, non dans le cadre d’une évolution rationnelle interrompue par les référendums de 2005, mais à la faveur d’une crise que nul n’avait prévue. Il est significatif que, mise à part l’extrême droite, nul ne propose la sortie de l’UE ou l’abandon de l’euro. Le principe d’un gouvernement économique longtemps contesté est désormais admis. Il reste à l’organiser en tenant compte des exigences démocratiques. Les contraintes budgétaires et fiscales qu’il implique ne seront acceptables que si elles s’accompagnent d’un débat démocratique qui devrait associer Parlement européen et parlements nationaux. Il reste aux partis de gouvernement à s’organiser de manière à présenter des programmes transnationaux lors des prochaines élections européennes. La proposition d’un deuxième bulletin de vote en vue de l’élection d’une trentaine de députés sur des listes transnationales soutenue par le député britannique Andrew Duff y contribuerait. Elle ne semble malheureusement pas encore réunir une majorité au sein du Parlement. Quoi qu’il en soit, que nous le voulions ou non, les grands choix de politique économique se situeront désormais au plan européen.

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