20 mai 2010

Concilier croissance et rigueur pour sauver l'euro

Paris 20 mai. Pour la première fois depuis sa création, l’existence de la monnaie unique est ouvertement mise en cause. Un assainissement des finances publiques des Etats membres de la zone plus rapide que prévu s’impose pour rassurer l’Allemagne et décourager la spéculation. Mais cet assainissement se révèlera socialement, donc politiquement, impossible sans un rythme de croissance sensiblement supérieur à celui des années qui ont précédé la crise. Il importe donc que les plans d’assainissement s’accompagnent d’un plan de développement ambitieux conçu et financé par l’UE. La réduction de l’endettement des Etats membres devrait s’accompagner d’un endettement de l’Union dont le crédit est intact. L’objectif du plan serait de mettre à profit la baisse de l’euro pour asseoir la compétitivité de tous les Etats membres de la zone dans un esprit de solidarité et d’acceptation d’une spécialisation industrielle plus poussée. La gouvernance économique commune dont le principe est enfin admis ne peut se borner à un système punitif à l’encontre des membres en difficulté. Elle doit comporter un aspect positif sans lequel le projet européen achèverait de perdre le soutien populaire sans lequel aucun progrès durable n’est possible.

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