07 février 2009

Sarkozy et le marché unique

Paris, 7 février. Dans son intervention télévisée de jeudi soir, le président de la République a semblé conditionner l’aide à l’industrie automobile à l’engagement de ne pas importer en France de voitures fabriquées hors de nos frontières. En mentionnant expressément la république tchèque, il s’est attiré une protestation des autorités de ce pays. En affirmant le droit de leur pays d’exporter des voitures en France, même fabriquées par des entreprises françaises, le gouvernement de Prague n’a fait que rappeler un principe fondamental du marché unique. Du strict point de vue des intérêts français, est-il opportun d’interdire aux constructeurs français de mettre à profit les coûts de production inférieurs des nouveaux Etats membres alors que leurs concurrents allemands ne s’en privent pas ? D’un point de vue plus général, n’est-il pas dans notre intérêt que ces Etats se développent et deviennent des partenaires solvables dont le niveau des salaires se rapprochera des nôtres ? Le protectionnisme qui menace d’aggraver la crise n’est plus celui des contingents et des droits de douane. Il prend la forme d’engagements demandés aux firmes bénéficiaires d’aide des gouvernements.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

De toute ma ière, le fait que Sarkozy n'envisage pas de conditionner l'aide à une entrée au conseil d'administration montre bien que ces discours sont pure démagogie.
LT