29 avril 2008

Les enseignements du rapport Cohen-Tanugi

Paris 29 avril. Une des principales leçons à tirer du rapport est le fiasco de la
« méthode ouverte de coordination » que j’ai, en son temps, qualifiée de morale sans obligation ni sanction. Il s’agissait, pour les gouvernements de faire semblant d’agir en échappant à toute contrainte et surtout en évitant tout transfert de fonds on de moyens d’action à l’UE. De même, La combinaison des pulsions souverainiste et ultra-libérale fait obstacle à la pourtant nécessaire et urgente réglementation des activités bancaires L’échec sera toujours la rançon du refus de l’intégration récusée au profit de la coopération. De même encore, les Européens se condamnent au ridicule et à l’impuissance en se montrant incapables de coordonner leurs positions dans les institutions financières et monétaires internationales et en se refusant à envisager, même à terme et même pour les membres de la zone euro, une représentation unifiée au FMI, à la Banque mondiale et à la Banque des Règlements Internationaux. Souhaitons que l’excellent rapport de Laurent Cohen-Tanugi fasse émerger ces questions lors des débats préalables à la présidence française.

1 commentaire:

Michel Sergent a dit…

Pour se faire pardonner par ses partenaires européens sa politique démagogique qui ne diminue en rien notre dette et notre déficit, Sarkozy a fait ratifier par le parlement à sa dévotion, sous le titre fallacieux de traité de Lisbonne, la Constitution Européenne rejetée par les Français et les Hollandais en 2005, cette "Constitution" dont vous êtes un symbole vivant.